Hasparren, Hazparne, Pays Basque

Une identité agricole

Un paysage façonné

Le paysage y est façonné par l’activité agricole. La présence de brebis, chevaux et vaches sur les prairies clôturées des collines le rappelle constamment. La commune ne compte pas moins de 200 exploitations agricoles et abrite, route d’Urcuray, un centre de formation d’apprentis agricoles reconnu.

Profitons-en pour faire un petit tour au marché de Hasparren le samedi matin où la quasi totalité des exposants sont des petits producteurs locaux.

On trouve également près de l’église le magasin de producteurs Zarea (le panier en basque) mis en place par une quinzaine de fermiers tous engagés dans la charte fermière Idoki ou en agriculture biologique.

 

Une identité industrielle

L’âge d’or de la chaussure

A partir du XVIIIème siècle, la population de Hasparren augmente. Bien que l’activité agricole reste une ressource importante, la ville est prospère jusqu’aux années 1980 grâce à l’industrie de la chaussure qui employait 2 500 haspandard(e)s au début du XXème siècle.

Dans les années 1950, une quinzaine d’usines étaient encore en activité et vendaient leurs chaussures à Bordeaux, Toulouse et même en Argentine, en Uruguay et au Chili par le biais de la diaspora  basque, les enfants des émigrés installés sur le continent sud-américain.

En vous baladant à Hasparren, allez voir le fronton et l’extérieur du bâtiment de l’ancienne usine de chaussures Ary, dernier vestige de cette période prospère avant que nos chaussures ne soient fabriquées dans des pays plus lointains.

Plus d’informations

Consulter le site History
 

Une identité culturelle

Le poète Francis Jammes

Francis Jammes (1868-1938) a habité Hasparren à partir de 1920. Il s’installe avec sa famille dans la maison Eihartzea suite à un héritage.

Figure majeure aux côtés de Paul Claudel du renouveau chrétien dans la littérature du xx ème siècle ,il est resté comme le « poète d’Hasparren ». Grand Prix de Littérature de l’Académie Française, il  participe à l’élan de la culture basque dans l’entre-deux guerres. Poésie, roman ,théâtre, son œuvre si riche est encore très étudiée dans de nombreux pays ( Chine, Allemagne Usa, Espagne).

“Les mystères douloureux”, un de ses poèmes les plus connus, est repris par Georges Brassens pour sa chanson “La prière”. Sa dernière demeure accueille maintenant les associations culturelles de Hasparren (Eihartzea).

Pierre Broussain

Piarres Martin Broussain Salagoiti, né le 5 août 1859 à Hasparren et mort le 27 avril 1920 à Orthez, est un médecin, politicien et académicien basque français. Il est un des fondateurs de l’Académie de la langue basque.

De retour au Pays basque en 1899, le docteur Broussain s’occupe d’environ 300 familles. Il refuse quelques propositions car il est très attaché à ses malades et à son métier. Il réalisera un voyage significatif de plusieurs jours en Biscaye avec Azkue, créateur de l’Académie basque, et dans sa lettre de remerciements, il lui écrit « Ce que vous nous disiez en voiture, sur cette admirable route de Lequeitio à Zarauz, est bien vrai, à savoir que les Basques des deux rives de la Bidassoa devraient se voir plus souvent, pour se connaître et s’aimer davantage, pour le plus grand profit de la patrie euskarienne. »

Au début du XXe siècle, la création de l’Académie de la langue basque et le projet d’unification de l’orthographe sont des projets qui animent fortement le milieu intellectuel basque, et le docteur Broussain s’y trouve grandement impliqué. Il est d’ailleurs aussi membre de l’Euskaltzaleen Biltzarra.

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