Hasparren, Hazparne, Pays Basque

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ErrekAgri : Aides à l’investissement

Pour une agriculture durable au service de la préservation de l’eau

La préservation des ressources en eau du territoire est un enjeu crucial tant pour la biodiversité des milieux naturels que pour des usages humains. La Communauté Pays Basque, via le programme « Errekagri », souhaite accompagner les agriculteurs vers des changements de pratiques en faveur de la réduction de l’impact de leurs activités sur la ressource en eau et plus largement, d’un modèle d’agriculture durable, résilient et productif.

Présentation du dispositif

Le dispositif « ErrekAgri » de la Communauté Pays Basque propose donc :

  • des aides à l’investissement pour :la sécurisation de l’abreuvement des animaux ;
  • la mise en défens des rivières ;
  • la plantation de haies ;
  • la couverture et le compostage des tas de fumiers.
  • une aide à l’accompagnement technique, par un prestataire au choix de l’agriculteur, est également proposée afin de guider les agriculteurs vers le meilleur choix d’investissement.

Le dispositif s’adresse aux agriculteurs ayant des parcelles se trouvant dans les 200 mètres aux abords des rivières principales et 50 mètres aux abords des affluents permanents des bassins versant des Nives et des Côtiers Basques.

 

Pour plus d’informations et pour déposer votre candidature, rendez vous sur : https://www.communaute-paysbasque.fr/errekagri-dispositif-eau-et-agriculture

Télécharger le PDF du dispositif : ERREKAGRI_presentation


Astuces pour un printemps Zéro phyto 

Le printemps est là, les oiseaux gazouillent, Dame Nature revêt son manteau chatoyant et chamarré, la javel coule à flot et le gros sel se répand comme la neige en hiver… Hélas les mauvaises habitudes ont la vie dure, et même si le fer de lance de cette tuerie silencieuse a été interdit par les autorités le 1er janvier 2019, j’ai nommé le Glyphosate ; de nombreux particuliers amoureux de leur jardin paradisiaque, se sont rangés du côté des alternatives naturelles aux résultats de ce produit…. Pas toujours aussi inoffensives qu’on ne le pense.  

D’après un entretien de Mediabask avec Marion Delaye, inspectrice environnement au sein de l’OFB (Office Français de la Biodiversité), il est important aujourd’hui, de changer nos habitudes, surtout à l’égard de notre planète.  

« Soucieux de l’environnement beaucoup se tournent vers le vinaigre blanc, le sel, la Javel et piochent sur internet le bon dosage… C’est pire ! Le sel comme la Javel sont toxiques pour les organismes vivant dans l’eau et le sol, ils vont modifier la structure interne de ce dernier et réduire sa perméabilité. L’utilisation de tous ces produits (herbicides, fongicides, insecticides…) est considérée comme le même délit que l’utilisation des produits PPP de synthèse (Produits Phytopharmaceutiques) », précise l’inspectrice, les amendes pouvant aller jusqu’à 150 000€.  

Quelles sont alors les options pour les particuliers qui veulent entretenir correctement leur jardin ?  

Vous pouvez acheter des produits de biocontrôle portant la mention “Emploi Autorisé dans les Jardins” (EAJ). Ils sont souvent à base d’acide pélargonique, un acide gras d’origine végétale que l’on trouve par exemple dans les géraniums. « Mais ces produits de biocontrôle restent des herbicides et parfois les particuliers ont tendance à doubler les doses » met en garde Marion Delaye. 

Moins répandue chez les particuliers mais très efficace et respectueuse des sols, la technique de l’enherbement : elle consiste à semer ou laisser pousser une ou plusieurs espèces de plantes, dans les allées et les jardins. Elle permet de réduire les surfaces de sol à nu, ce qui évite les risques d’érosion, améliore la filtration et l’infiltration de l’eau et augmente la biodiversité des sols. Et pour l’entretien une simple tonte suffit. 

Ceci n’est qu’un maigre exemple mais il nous faut devenir bien informés, notamment grâce aux organismes de contrôle comme l’OFB afin d’apprendre à jardiner autrement, à être plus responsable de l’environnement et soucieux de la Terre que nous allons laisser à nos enfants. 

Si vous souhaitez approfondir le sujet, voici le lien de l’article de Mediabask (un abonnement est nécessaire) : https://www.mediabask.eus/fr/info_mbsk/20220318/pesticides-quelles-options-pour-les-particuliers 


Le recensement agricoleLe recensement agricole

Le recensement agricole a pour objectif d’actualiser les données sur l’agriculture française et de mesurer son poids dans l’agriculture européenne. Ces données permettent également de définir et d’ajuster des politiques publiques au niveau national et local.

Les nouveautés 2020

Une grande partie de la collecte s’effectuera par Internet. La collecte des informations sera organisée entre le 1er octobre 2020 et le 30 avril 2021.

Télécharger l’affiche du recensement agricole – [PDF – 600KB] –

Télécharger l’affiche du recensement agricole “Comment ça marche?” – [PDF – 600KB] –

Télécharger l’affiche du recensement agricole “A quoi ça sert?” – [PDF – 600KB] –

Plantation d’une châtaigneraie en système agroforestier

 

Avec une superficie de près de 7000 hectares, la commune de Hasparren se classe parmi les communes les plus étendues du Pays Basque. Elle a, en outre, la particularité de posséder elle-même des surfaces non négligeables. Celles-ci se répartissent :

  • en forêts, gérées par l’Office National de la Forêt (ONF),
  • en terres cultivables, laissées à bail aux agriculteurs et dont la majorité est issue de défrichements réalisés dans les années 70, qui ont abouti à la création de “terres nouvelles”
  • en vastes landes, où l’on trouve principalement de la fougère et du thuya, entretenus par les éleveurs et leurs animaux.

A la faveur d’une cessation de bail, la commune a repris à son compte une parcelle située au quartier La Côte, au lieu dit « Errhinesorhua ». Non entretenue depuis plusieurs années, cette parcelle était le lieu idéal pour mener un projet de mise en valeur d’un terrain « perdu pour l’agriculture ».

 

Une identité agricole importante

Hasparren est une commune avec une identité agricole importante, où de nombreuses filières sont représentées : ovin lait, ovin viande, bovin lait, bovin viande, aviculture, maraichage, arboriculture… Malgré une dynamique agricole forte, le nombre d’exploitations évolue à la baisse et les revenus des agriculteurs sont fragiles.

Parallèlement, la demande de foncier, tant à vocation résidentielle qu’économique, va en grandissant.
Dans ce contexte, la recherche de l’amélioration de la valorisation des surfaces agricoles apparaît comme un levier intéressant. L’agroforesterie est une pratique permettant une double valorisation sur une parcelle donnée. En effet dans un tel système, deux niveaux de production cohabitent, les arbres qui participent à une production verticale, et une production au niveau horizontale, qui peut être une culture ou une prairie par exemple.

L’activité agricole est principalement tournée vers l’élevage au Pays Basque. L’introduction d’arbres dans les systèmes d’élevage revêtirait plusieurs intérêts, notamment en termes de résilience et de durabilité pour les exploitations elles-mêmes :

  • amélioration du bien-être des animaux, par la création d’abris naturels
  • complément de ressources alimentaires pour les animaux
  • limitation de l’érosion
  • production de bois et/ou de fruits, source de revenus supplémentaires pour les éleveurs
  • enrichissement de la faune et de la flore au niveau d’une parcelle : gain de biodiversité

A une échelle plus large, l’introduction d’arbres contribue à la lutte contre le réchauffement climatique. Par le mécanisme de la photosynthèse les arbres captent l’azote atmosphérique et le stockent, via leurs racines, dans le sol ce qui limite à la montée des températures.

 

La châtaigneraie et son châtaignier

 

Au vu des caractéristiques de la parcelle, le choix de la commune s’est porté sur l’implantation d’une châtaigneraie à grande distance. Traditionnellement, une châtaigneraie est plutôt installée dans une configuration de type « verger ». En système agroforestier, les lignes d’arbres sont espacées ce qui rend possible la valorisation de la culture au sol. Dans notre cas, les lignes de châtaigniers sont distantes de 12 mètres, et la culture au sol sera une fougeraie dans un premier temps, puis s’orientera vers une prairie, valorisable par un pâturage ovin.
Le châtaignier est une essence plutôt “rustique”, c’est à dire qui nécessite un entretien modéré durant les premières années et qui s’adapte bien aux sols acides des anciennes landes communales ainsi qu’au climat local. Par ailleurs, une filière locale se développe depuis quelques années ce qui permet d’envisager des débouchés de proximité.
L’implantation d’une châtaigneraie à gros fruits sur cette parcelle a également pour objectif de servir de référence sur le plan technique, pour un éventuel développement de la filière. Et ce, sur les questions liées à la taille ou au choix des variétés notamment. Dans le cas présent, ces dernières seront toutes choisies pour leur résistance au chancre, mais également pour leurs qualités gustatives et leur aptitude à la transformation. Le choix de variétés plus ou moins précoces, la taille des fruits, et le positionnement des arbres sur la parcelle permettront une récolte plus ou moins étalée dans le temps pour s’adapter aux différents besoins supposés du marché.

 

Hasparren compte 77 exploitations agricoles , dont l’activité est principalement tournée vers l’élevage.

L’élevage de brebis laitières est majoritaire, les éleveurs sont essentiellement engagés dans une production selon le cahier des charges de l’Appellation d’Origine Protégée Ossau-Iraty (lien)

Le témoin de la prédominance de l’élevage ovin est le marché aux agneaux, qui a lieu tous les mardi.

Au-delà du marché traditionnel du mardi, Hasparren est également un centre de rassemblement pour les opérateurs du secteur (Lur Berri, Caoso…).

Beaucoup d’exploitations sont “mixtes”, c’est-à-dire qu’elles élèvent à la fois des brebis et des bovins viande, la race la plus couramment rencontrée à Hasparren est la Blonde d’Aquitaine, ou encore des chevaux. Certains sont des chevaux de race “lourdes”, classiquement rencontrées en France, mais la plupart des équidés de la commune sont des Pottoks. Le Pottok est une race à part entière, signifiant “petit cheval”, qui évolue en semi-liberté dans les montagnes et espaces pastoraux du Pays Basque.

La diversité de l’élevage est importante puisque l’on recense également quelques élevages de vaches laitières, de brebis viande, de chèvres, de poules pondeuses, de poulets, de canards ou encore de porcs Kintoa. Hasparren fait en effet partie de la zone de production de cette race basque, adaptée à l’élevage extensif.

La commune compte également quelques maraîchers.

Une partie des producteurs de la commune vend sa production directement aux consommateurs (lien vers l’annuaire).

Les landes communales et l’Ursuya

La commune de Hasparren est la seconde commune du Pays Basque en terme de superficie, elle possède en effet un territoire de près de 7700 hectares. La commune de Hasparren détient près d’un tiers du territoire communal, divisé en une surface forestière communale, en terres laissées à bail aux agriculteurs et en zones pastorales collectives d’une superficie de plus de 700 hectares.

Trois grands secteurs peuvent être distingués:

  • Marmau     
  • Les Pétroles    
  • L’Ursuya      

Ces zones ont avant tout une vocation pastorale, puisque des animaux y pacagent et y évoluent en semi-liberté: pottoks, vaches, brebis… 
Ces espaces sont également entretenus par les agriculteurs qui y fauchent et récoltent la fougère aux mois de septembre et octobre.

L’Ursuya, qui signifie la montagne des sources, n’est pas uniquement un lieu de randonnées. Ce massif à cheval sur les communes de Macaye, Mendionde, Cambo-les-bains et Hasparren est en premier lieu une zone pastorale, délimitée par un réseau de “passages canadiens“ permettant de contenir le bétail .

La forêt communale de Hasparren

La forêt communale de Hasparren s’étend sur une surface d’un peu plus de 340 hectares, divisé en trois secteurs: Mindeia, Pelloenia et Xistahitze, situés au Nord du territoire communal.
L’ensemble de ces surfaces relèvent du domaine forestier et sont gérés par l’Office National de la Forêt.
Un réseau de pistes sillonne la forêt, ce qui en fait un lieu de balades et de promenades à explorer.

Durant l’année 2021 LANALAND, La Chambre d’Agriculture des Pyrénées-Atlantiques, le conseil départemental des Pyrénées Atlantiques, la région Nouvelle-Aquitaine ainsi que le Fonds Internationale de développement régional et l’APESA ont menés une étude sur la revalorisation de la laine et grâce à leur efforts, le rapport des différents prototypes de compost et usages de ce matériau est paru. Voici un compte rendu des prototypes et usages de ces prototypes :  

Prototype – Composts 

Un compost à base de laine de brebis, en mélange avec du fumier et éventuellement des déchets verts. 

Pourquoi ce prototype ? 

>Une solution qui permettrait de traiter des volumes importants de laine 

>Une solution qui pourrait être mise en œuvre directement dans les fermes, sans aucun transport ou lavage de la laine 

>Une laine qui pourrait avoir des bénéfices sur les composts 

De premiers résultats concluants en laboratoire

>Une solution disponible pour couper la laine et favoriser le compostage

Un point de vigilance crucial : la réglementation

La laine est classée en sous-produit animal de catégorie 3 dans la réglementation européenne => existence de règles très spécifiques en ce qui concerne la transformation de cette matière en composts (règlements UE  n°1069/2009 et n°142/2011). Aujourd’hui, le compostage de la laine est interdit. Pour respecter la réglementation, il est nécessaire : soit de respecter des paramètres de transformation normalisées (montée à 70 °C pendant 1 h pour des particules de taille <12 mm ; soit d’apporter la preuve que le procédé garantisse une diminution adéquate des risques biologiques, en accord avec l’administration)

Quel protocole ? 

4 andains différents / Sur une plateforme bétonnée à Hasparren 
Durée de compostage : 4 mois (août-novembre) / 2 retournements d’andains : à 15 jrs et à 1,5 mois 

  

>Caractérisations physique et biochimique des mélanges initiaux

>Indicateurs de déroulement du compostage : humidité, température, oxygène

>Caractérisations de la composition des andains au cours du compostage

>Caractérisations des composts finaux, sur les plans agronomiques et microbiologiques 

Un protocole réalisé et conduit par l’APESA 

 

 

Quels résultats :  

Sur le processus de compostage :  

Un retournement d’andains qui n’a pas posé problème, y-compris avec la laine non coupée. 
Pour les 4 modalités : une diminution de la matière organique et des matières dégradées, indiquant bien un compostage effectif. 
Mais un compostage non optimal du fait : d’un taux d’oxygène trop faible (largement au-dessous de l’optimum de 10 %), en raison principalement d’un manque de structurants et/ou d’une humidité trop élevée. Mais l’ajout de laine n’aggrave pas ces phénomènes ! L’ajout de déchets verts, avec ces quantités, n’est pas suffisant pour améliorer ces paramètres.

Coupée initialement – Après 4 mois               Non coupée initiale – Après 4 mois

Sur la qualité des composts finaux :  
 
La laine s’est bien dégradée, même si des filaments sont encore bien visibles pour le tas avec laine non coupée. 
Des composts non matures : teneurs en ammonium importantes. Du fait d’un processus non optimal et d’un rapport C/N trop faible. Un stockage au champ serait alors nécessaire avant utilisation. 
Pour les 2 composts avec laine (sans déchets verts) : des teneurs en azote de 10 à 20 % plus hautes, des teneurs en souffre de 40 à 55 % plus importantes. Etonnamment, pas de différences pour la potasse. 

Sur les aspects réglementaires : 

Sur les 4 tas : l’étape d’hygiénisation est respectée sur 3 tas (plus de 70 °C pendant plus d’une heure). Seul le tas fumier + laine coupée n’a atteint que 68 °C. Néanmoins, les volumes d’andains faibles (du fait que c’est une expérimentation), limitent la montée en température. 
Les analyses microbiologiques réalisés (Escherichia coli, Salmonella, Enterococcaceae) montrent que les composts satisfont aux exigences réglementaires sur le plan microbiologique. Par ailleurs l’apport microbiologique initial de la laine brute est quasi-nul.

Prototype – Granulés fertilisants 

Des granulés fertilisants (ou pellets), à base de laine, en partie ou en totalité 

Pourquoi ce prototype ? 

Une solution qui permettrait de traiter des volumes importants de laine 
Une solution qui pourrait être mise en œuvre localement, sans lavage de la laine 
De potentiels débouchés locaux (particuliers, viticulteurs, maraichers, agriculture bio), avec une image apparaissant comme porteuse 
Des initiatives similaires existantes et des produits commercialisés, mais avec d’autres types de laines 

 

Un point de vigilance crucial : la réglementation 
La laine est classée en sous-produit animal de catégorie 3 dans la réglementation européenne => existence de règles très spécifiques en ce qui concerne la transformation de cette matière en engrais (règlements UE n°1069/2009 et n°142/2011). Ainsi, la transformation de laine en engrais, sans conformation avec cette réglementation, est interdit. 
Pour respecter la réglementation, il est nécessaire : soit de respecter des méthodes de transformation normalisées (méthodes 1 à 5, combinant montée en température et en pression, sur un certain laps de temps, et pour des tailles de particules déterminées) ; soit d’apporter la preuve que le procédé garantisse une diminution adéquate des risques et dangers sanitaires et biologiques (méthode 7). 

 

Quel protocole ? 

Protocole réalisé et suivi par l’Institut Agro (10/21-12/21) – Les objectifs étaient les suivants

→ Étudier la possibilité de granuler la laine de brebis laitières de races locales pyrénéennes 
→ Déterminer une composition adéquate des granulés et optimiser le procédé de granulation pour obtenir des granulés qui se tiennent 
→ Avoir des indications sur les problématiques microbiologiques pour envisager les risques potentiels 

 

Un préalable : le fractionnement de la laine 


Le fractionnement a été réalisé avec un broyeur à couteaux de la société Weima® (Allemagne), avec une grille de 10 mm, et avec de la laine de brebis de race Manech Tête Rousse. 
Cette grille permet d’obtenir une très grande majorité de fibres de tailles inférieures à 6 mm. Néanmoins, le débit est réduit, à cause du suint. Il serait Photo Weima® © plus optimal avec une grille de 20 mm. 

Quels résultats :

Sur la formulation/composition des granulés :  

La granulation a été réalisée avec une presse à granulés de la marque Smartwood® (Italie). Ce système consiste à densifier la matière sous forme de granulés cylindriques. 
Initialement, plusieurs compositions de granulés ont été étudiées, en associant la laine à : de la sciure de bois, des déchets verts, des tourteaux de tournesol, ou des drêches de brasserie. Seuls les granulés avec les drêches avaient une tenue satisfaisante. Surtout, ce sont les granulés uniquement composés de laine qui avaient la meilleure tenue mécanique : le choix a été fait de se centrer sur cette composition. 

                 Presse à granulés                 =>             Granulés obtenus (laine de brebis élevées sur                                                                                                  caillebotis à gauche, sur litière à droite) 

Sur l’optimisation de la granulation :  


Deux paramètres permettent d’optimiser le procédé de granulation : l’humidité de la matière première et le taux de compression. Modulables suivant les paramètres de la machine. 
L’optimum de l’humidité se situe entre 8 % et 17 %. Les laines utilisées se situaient entre 12 % et 16 % => aucun prétraitement nécessaire. 
Le taux de compression doit être supérieur à 5 pour une résistance à l’attrition (« solidité » des granulés) supérieure à 95 %. 

Sur les propriétés des granulés :  

Une composition élémentaire prometteuse : 9-10 % en azote ; 7-8,5 % en potasse : 1,5 % en souffre. 
Des capacités de rétention d’eau et d’absorption de vapeur d’eau qui pourraient s’avérer intéressantes pour certaines utilisations. 

Sur les aspects réglementaires :  

La presse à granulés permet de faire monter la matière en température (à plus de 90 °C pour les taux de compression de 6), mais pendant un laps de temps très court (moins de 5 minutes). Le procédé ne peut donc représenter une étape d’hygiénisation selon la réglementation. 
Les analyses microbiologiques montrent l’absence d’Entérobactéries et de Salmonelle, initialement et dans les granulés. Par contre, on note la présence de Clostridium dans certains échantillons de laine brute et dans certains granulés. Il existe donc un risque, nécessitant une hygiénisation. 
 
Pour de plus amples informations :

Télécharger le PDF de restitution de l’étude de l’AGRO pellet : Restitution INSTITUT AGRO pellets [ 6620Kb ]
Télécharger le PDF de restitution de l’étude compostage par l’APESA : Restitution APESA compostage [ 4420 Kb ]

Le feu !

Ce mot de trois lettres, simple, qui évoque depuis des millénaires le bien-être et la chaleur… et aussi la brûlure et la souffrance.
Le feu du soleil qui réchauffe notre planète et fait naître toute vie… le feu des flammes qui ravage tout, détruit, tord et met en fusion les métaux les plus durs.
Le feu source de vie et générateur de mort.
Peu nombreux sont les mots qui génèrent autant de sentiments contrastés, contradictoires, opposés.
Le feu pastoral, « l’écobuage » comme nous l’appelons chez nous, permet depuis des millénaires aux peuples autochtones, et sur tous les continents, de nettoyer, de cultiver, d’entretenir les territoires, d’y vivre tout simplement.
L’utilisation du feu à travers les âges et les générations s’est précisée, technicisée, organisée, mais il reste aujourd’hui trop souvent incompris.
Depuis les drames vécus dans notre département, nous, maires, agriculteurs, techniciens et Etat, avons unis nos réflexions, savoirs et intelligences, pour créer une organisation officielle, originale et unique, dans l’objectif de continuer à utiliser le feu pour entretenir nos territoires, les garder beaux, accueillants et ouverts, réduire les risques et éviter les embroussaillements au coeur desquels naissent les grands incendies.
Cette organisation est désormais reconnue dans la France entière, notamment par les professionnels du feu. Elle méritait d’être décrite et expliquée dans un ouvrage commun.
Je remercie toutes celles et ceux qui ont contribué à cette oeuvre qui, après avoir été notre « patrimoine commun coutumier » entre désormais dans notre « patrimoine commun écrit ».
Je veux remercier particulièrement Monsieur le Préfet Eric SPITZ qui a compris le sens profond de notre engagement et Monsieur le Président de la Chambre d’Agriculture des Pyrénées-Atlantiques, Bernard LAYRE, pour son appui.
Je fais le voeu que notre oeuvre commune fera naître d’autres initiatives en faveur de l’entretien de nos magnifiques territoires de France.

Avec toute ma reconnaissance,

Jean LASSALLE,
Député de la montagne basque et béarnaise
Président de l’Association des Elus
de la Montagne des Pyrénées-Atlantique

 

Télécharger le PDF de l’action Grand Public de l’ADEME : PLAN DEPARTEMENTALE D’ÉCOBUAGE [ 4180 Kb ]